most wanted - le froid ne vient jamais mordre leur peau porcelaine sur laquelle un hâle doré vient se poser, le temps d’un voyage sur une île lointaine. La nourriture ne vient jamais à manquer dans leurs assiettes en argent et leur argenterie ne vieillit jamais. Leurs doigts claquent et le monde et à leurs pieds, ils possèdent les clés de cette génération ratée pour ouvrir les portes des excès et y laisser entrer les plus inconscients. Vie ennuyante, vie non désirée, vie sans but. Bien ou mal, ils vivent leur appartenance à cette classe sociale dominante. Leurs parents sont actionnaires puissants, sont propriétaires, sont hommes d’affaires influents et bien souvent, leur mère est une poupée silencieuse qui ne sert qu’aux câlins. Ils gueulent mais personne ne les entend –sauf leurs pairs, sauf ceux qui crient à l’unisson, depuis les rues, depuis les taudis, depuis les résidences. Ils organisent, financent, sont les MOST WANTED de Geoju à cause de leur porte-monnaie trop rempli.

middle class - Modeste est le prénom que leurs parents ont donné à la vie qu’ils leur ont offerte. La soupe chaude dans l’assiette, ils rêvent d’autre chose, ils visent plus haut. Et leurs cris font écho dans les quartiers aux résidences de ces enfants de travailleurs ; secrétaire, petit employé de bureau, directeur d’école, médecin. Ils sont les voix de la classe moyenne, cette nouvelle génération dont les souhaits restent étouffés par les murs trop épais des lotissements, ces gosses perdus qui se jettent par la fenêtre pour fuir dans la nuit, se mêler aux autres, se mêler à ceux qu’on a peur qu’ils deviennent. Pourtant leurs mots pèsent lourd dans l’opinion de cette génération qui se réveille et ils le font sentir. Ils colportent, cherchent les financements, prêtent leur maison le temps d’une nuit, sont l’american MIDDLE CLASS de Geoju.

forgotten souls - Leurs gants troués, le souffle coupé par cette course effrénée qui chaque jour revient comme une rengaine qu’ils ne peuvent pas s’enlever de la tête, ils déambulent dans la ville. Et on n’entend d’eux que des chuchotements transportés par le vent acide dans laquelle baignent les cités d’où ils sont issus. Quartiers sales et gris, berceau de cette génération qui n’en peut plus de se faire tirer dessus. Alors parfois, on les voit enfiler un costume le temps d’une nuit. Puis d’autres jours, on les voit se défouler sur la première âme qui s’est trompée de quartier. Et nombreux sont ceux qui cherche à percer cet épais nuage qui les sépare de la ville toute entière, de par leurs cris, de par leurs pleurs, de par leurs méfaits. Ils sont là eux aussi, plus colère que jamais, les porte-monnaie troués, les trimeurs, la racaille, les sales gosses. Ils fournissent, tabassent, détruisent, s’introduisent, font le sale boulot, profitent un peu trop, sont les FORGOTTEN SOULS de Geoju que chacun s’efforce d’oublier.